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vendredi 17 août 2018

Traversée retour - Groenland -> Bretagne

Nous quittons Kulusuk, sur la côte Est du Groenland, sous un beau ciel bleu.  Le brouillard de la veille s’est totalement dissipé. Nous profitons d’une vue superbe sur les chaînes de montagnes et les icebergs.




Côte Est du Groenland, derrière nous



Dernier iceberg




Très vite le vent nous permet de filer sous spi asymétrique, cap au Sud-Est.

Cap au sud-est, pas pour longtemps !

Rupture d'iceberg


Orques, globicéphales et baleines nous accompagnent pour notre plus grand plaisir.

Les orques




Première et timide aurore boréale




Globicéphale noir de l'Atlantique; superbe !



Pendant 2 jours un bon vent de 15-20 nds de NE et une mer agitée nous font bien progresser dans la bonne direction.

Le 4ème jour nous faisons face à des vents de SSW forcissant et tournant au S puis SE. Ces vents sont générés par une dépression en formation dans le SW.
Nous voilà donc au près, allure peu confortable. Ne voulant pas faire toute notre traversée au près et surtout atterrir sur les îles Féroé, nous plongeons plein sud, puis sud-ouest (cap sur Terre-Neuve !) pour rejoindre la dépression. L'objectif est de traverser le centre de la dépression et de se positionner dans son 3ème secteur afin de bénéficier des vents portants, ouest, nord-ouest, qui nous accompagneront jusqu'en Bretagne. Merci les fichiers météo GRIB !

Pluie, brouillard, vent de face et mer agitée, puis subitement le 6ème jour, un carré de ciel bleu et plus de vent, situation caractéristique du centre dépressionnaire.

Cette stratégie rallonge notre route de plus de 200 milles, route supplémentaire largement compensée en temps par des vitesses élevées les jours suivants.

Quand l'Atlantique s'exprime !!

Au près, GV 2 ris et trinquette


Aller chercher le centre de la dépression pour mettre le clignotant à l'est et avoir des vents portants = 200 milles de plus!
Au centre de la dépression, ciel bleu et plus de vent




Séquence Astronomie, pour tous! 
Nous faisons 2 navigations parallèles : GPS-Cartographie / Estime-Astronomie.

Elles seront proches.



Puis c'est sous un ciel de traîne, toujours aussi beau, que nous reprenons le cap de la maison, voiles en ciseaux. Le vent forcit jusqu'à 33 nds nous permettant ainsi d'enchaîner 3 journées de 195 milles. La mer est bien agitée et il n'est pas toujours facile de cuisiner ou de dormir, mais nous allons vite, et dans la bonne direction !

Magnifique ciel





195 milles en 24 h !!



L'Atlantique nord n'est jamais plat !!!
Survol par un Bréguet Atlantic de la Marine Nationale Française
Après avoir parcouru 1760 milles en 11 jours et 4 h nous atterrissons sur les Héaux de Bréhat. Nous retrouvons la Bretagne sous des couleurs magnifiques.

Atterrissage sur les Héaux de Bréhat

Cormorans et rochers rose : nous sommes bien en Bretagne !
En quittant le Groenland, nous avions 24h de jour. Pendant le quart de 00h à 02h nous assistions au coucher et au lever du soleil. La température de l'eau était de 6°c.
La nuit est très vite arrivée, un peu plus tous les jours, et l'eau s'est réchauffée. En arrivant nous avions 7h de nuit et la température de l'eau était de 18°c. C'est faire du sud ! 



lundi 6 août 2018

Survol du Groenland

C’est par les airs que nous rejoignons la côte Est du Groenland. Une belle occasion pour survoler la calotte glaciaire, le grand et fameux Inlandsis si souvent décrit par les aventuriers, qui recouvre 80% de la superficie du Groenland.
Le beau temps, ensoleillé, nous offre des vues magnifiques sur ces géants de glaces qui se déversent dans la mer en creusant des immenses fjords et sur cette calotte glaciaire.
Trois avions et trois étapes sont nécessaires pour traverser ce pays. Ilulissat, Kangerlussuak (seul aéroport international), Nuuk et Kulusuk. Nous embarquons à bord d’un Dash 8, 37 passagers, de la compagnie Air Greenland. Les pistes courtes et en terre ne permettent pas l’atterrissage d’avion plus gros.
L’épais brouillard en bordure de la côte Est ne facilite pas l’approche aux pilotes qui ne nous garantissent pas l’atterrissage à Kulusuk. Un retour à Nuuk est toujours possible et envisagé !!!

Après vingt minutes à tourner au-dessus de Kulusuk, une trouée passagère dans le brouillard autorise l’atterrissage, déclenchant l’applaudissement des passagers, locaux, habitués à ce genre de situation semble-t-il.






Le Nordenskjold Gletsjer











Survol de l'Inlandsis

La calotte glaciaire



Descente sur la côte Est






L'aéroport de Kulusuk, sous les nuages de brume