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dimanche 22 septembre 2013

Navigation express : Reykjavik (Islande)-Stornoway (Ecosse)

Nous voici bien amarrés au quai du commerce du port de Stornoway (Outer Hébrides) au Nord-ouest de l’Ecosse et bien contents d’être arrivés.

Notre route
 
Notre traversée Reykjavik-Stornoway fut merveilleuse, rapide (654 milles en 4 jours) mais un peu stressante pour cause de fenêtre météo bien petite :

Un océan atlantique  majestueux avec une belle houle et une mer forte, un soleil présent une grande partie de la traversée, une pleine lune fidèle compagne de nos quarts de nuits, les températures de l’eau (8 à 12°) et de l’air croissantes rendant les manœuvres sur le pont plus agréables ont facilité cette traversée.
 
 
Séquence frisson ! 

Jeudi soir, 2 très grosses baleines, plus grandes que le bateau, croisent notre route de très très près, évitant de peu une collision avec Algol ; nous avons dû les réveiller !  La première, surgissant sur notre bâbord, se retourne, montrant son ventre blanc, et plonge sous le bateau à quelques mètres de la coque dans un grand remous, nous évitant ainsi. Alors que nous désactivons le pilote pour reprendre la barre et l'éviter, la deuxième surgit sur notre avant tribord. Ce sont 2 rorquals communs dont la taille peut atteindre 22m et le poids 70T. Rétrospectivement nous avons eu peur de les aborder avec les conséquences que nous pouvons tous imaginer ; d’où le frisson!


Notre meilleure journée fut de 190 milles (352 km) parcourus.  

Poussés par un fort vent de Nord à Nord-ouest nous quittons Reykjavik le soir du mardi 17 septembre. Sous GV (grand-voile) à 2 ris et Yankee 2 (35m2) nous passons rapidement, bien que refoulant du courant, Reykjanes (pointe sud-ouest de l’Islande) portés par une mer forte.

La journée du mercredi, le long de la côte sud de l’Islande, nous offre une très belle vue sur les volcans islandais, les îles Vestmann dont Surtsey (île apparue en 1963), poussés par un bon vent sous Yankee 2 tangonné, trinquette et GV à 2 ris.
 

Ile de Surtsey


 
En fin d’après-midi le vent faiblit (nous mettons le moteur ne pouvant pas nous autoriser de traîner dans ces coins) rentrant d’est puis sud-est confirmant le passage d’un front. Pas sympa de faire du près !

Après une matinée du vendredi pluvieuse et bien secoués par une mer hachée le vent forcit de sud-ouest à plus de 25 nœuds et c’est à plus de 8 nœuds que nous pouvons faire route directe sur l’Ecosse. Ce vent de travers, forcissant jusqu’à 35 nœuds avec des rafales à 40 nœuds nous accompagne jusqu’au nord des Hébrides. C’est sous yankee2, trinquette, GV à 2 ris et artimon à 2 ris que nous engrangeons des milles, le but étant de devancer une dépression se creusant dans notre sud-ouest. La dernière nuit est « musclée », la mer de travers secouant bien le bateau. Il est difficile de trouver le sommeil car trop secoués dans nos bannettes. Pas questions de lever le pied ; il est impératif d’arriver à Stornoway samedi avant 18h, les météos anglaises, islandaises et américaines confirmant un violent coup de vent de sud à sud-ouest à 40 nœuds. C’est sous la pluie, sans visibilité et contre le vent forcissant  que nous parcourons les 25 derniers milles de cette traversée express, et fatigante (nous ne sommes que 4 à bord).


 
Nous sommes très bien accueillis à Stornoway, rassurant les instances du port avisées par les garde-côtes islandais de notre départ de Reykjavik. Ces derniers nous avaient demandé, comme les années précédentes, de leur communiquer notre position toutes les 12 heures et ils nous ont appelés sur iridium pendant la traversée.

Aujourd’hui, un fort vent de sud ne nous permet pas d’appareiller. Nous pensons repartir demain, lundi, dès que les vents faibliront et faire route directe sur la Bretagne sud. Nous apprécions cette journée de repos à Stornoway dont le cadre verdoyant est toujours aussi plaisant.