Avant
de nous engager dans le Ofjord, entre le Renland et le Milne Land et de faire
route à l’est nous remontons le Rypefjord, 14 milles de long et 3 de large, au
bout duquel se jette le glacier Eielson. Très beau glacier qui a
malheureusement beaucoup reculé ces dernières décennies. La moraine commence à
apparaître.
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| Entrée dans le Rypefjord |
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| Glacier Eielson, au fond du Rypefjord |
Au
sud de Terrassepynt nous mouillons dans le delta d’une vallée glaciaire. Belle
randonnée pour admirer ce paysage aux couleurs variées et observer quelques
bœufs musqués.
Poussé
par un vent d’ouest et sous un ciel gris, nous descendons l’Ofjord (40 milles
de long et 4 de large). Ce fjord est spectaculaire : falaises hautes de
plus de 1900 m surplombant le fjord, très nombreux glaciers (plus de 15) et
immenses tours de granit. La tour la plus spectaculaire est la Grundtvigskirten
qui culmine à 1882 m. Quand ces glaciers, sans cesse en mouvement, se jettent
dans le fjord, ils sont à l’origine de la formation d’icebergs de toute taille.
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| Dans le Ofjord |
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| Korridoren |
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| Nord Milneland |
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| Grundtvigskirken 1882 m. |
En
sortant d’Ofjord, nous trouvons certainement un des plus beaux mouillages du
Scoreby Sund : Jyttes Havn, sur l’île principale de BjorneØer ; mouillage bien protégé, dans un site
exceptionnellement beau.
A
terre nous observons une lande très courte de bouleau et saules nains, d’épilobes,
de lichen, de mousses, … et croisons un lièvre arctique et de nombreux oiseaux.
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| Mouillage de Jyttes Havn sur l'île aux ours |
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| Entrée Est du Ofjord |
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| Lancaster Bugt |
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| Kloftbjerge |
En
route vers Sydkap (Kangertertivarmît en Groenlandais), à l’embouchure du
Nordvestjord, nous naviguons au milieu de monstrueux icebergs, d’énormes
« tranches » de glacier.
Le
glacier le plus productif du Scoreby Sund
est le Daugaard-Jensen Gletscher, qui se jette dans le Nordvestfjord en
se déplaçant à raison de 10 m par jour. Des centaines d'icebergs gigantesques
de ce glacier dérivent lentement le long de Nordvestfjord profond de plus de
1000 m (maxi 1285 m).
Les
plus gros s’échouent dans des fonds de 400 m, à l’embouchure du Schuchert Flod,
au sud de l’île Ingmikêrtikajik où nous allons, et forment une ville fantomatique
d'icebergs. Seuls les icebergs plus petits, qui se prolongent à moins de 400 m
en dessous du niveau de la mer, dérivent dans le Scoresby Sund et atteignent la mer. Ils avancent contre vents et courants
de surface, tandis que leur partie immergée est influencée par les courants
marins et le flux et reflux des marées. Il faut garder à l’esprit, qu’extrêmement
imposante la partie visible ne représente que 20% environ de l’iceberg.
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| Embouchure du Nordvestfjord |
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| Iceberg échoué par 400 m. de fond ! |
Le
mouillage de Kangerterajiva est inaccessible, fermé par deux gros icebergs
échoués. Les bruits des explosions et des chutes de glace nous incitent à la
prudence.
Mouillage de Kangerterajiva bloqué par les icebergs
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| Sydkap |
Nous mouillons à l’est de Sydkap où nous trouvons 2 cabanes de chasseurs Inuits. Vue imprenable sur cette forêt d’icebergs. Très vite, les montagnes au pied desquelles nous nous trouvons nous cachent le soleil et apportent un air très froid. C’est alors au nord-ouest de l’île Ingmikêrtikajik que nous trouvons un mouillage ensoleillé et protégé des glaces dérivantes.
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| Mouillage de Sydkap |
Le
vent poussant à la côte, un fort clapot et la présence de gros icebergs ne nous
permettent pas de débarquer au campement
d’été de Kjoveland.
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| Campement Inuit d'été de Kjoveland |
C’est
au près, sous GV et génois, au milieu des icebergs que nous rejoignons Charcot
Havn, 40 milles plus au sud. Au milieu de ces icebergs éclairés par des percées
de lumière, cette navigation, unique, est
féerique. C’est indescriptible. Leur
taille et leur forme varient à l’infini. Ça tonne, craque, chute, se retourne, … un spectacle continu et novateur,
permanent.
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| Navigation au milieu des icebergs |
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| "Forêt" d'icebergs ! |
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| ©A.Launois |
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| ©A.Launois |
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| ©A.Launois |
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| ©A.Launois |
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| ©A.Launois |
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| ©A.Launois |
Au
fond de Charcot Havn, à l’embouchure d’un torrent drainant de nombreuses
pierres nous jetons l’ancre. Le glacier Charcot n’atteint plus le fjord depuis
très longtemps déjà et c’est une large vallée porteuse d’alluvions qui débouche
dans le fjord.
Le
commandant Charcot à bord du « Pourquoi pas » était bien ici, à
l’occasion de nombreuses croisières d’exploration de la côte est du Groenland
et du Scoresby Sund (7 expéditions) entre 1925 et 1936. (A lire : La Mer
du Groenland de Jean-Baptiste Charcot / GNGL Productions).
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| Glacier Charcot |
Nous
voilà sur la route du retour vers Ittoqqortoormiit, contre un vent d’est
fraîchissant, toujours au près. Au sud du Kap Stevenson, à l’entrée de la baie
Viking où se jette le glacier Brede, nous trouvons un mouillage peu
confortable, rouleur et visité par
quelques plaques de glace.
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| Glacier Brede dans Vikingenugt |
Ce
15 août en soirée nous arrivons à Ittoqqortoormiit au moment même où les
habitants de cette petite ville, réunis sur la place centrale, assiste au feu
d’artifice, de jour ! C’est la fin des vacances pour les plus jeunes qui
retrouveront le chemin de l’école demain. Surprise pour nous !
Le temps change vite. Le vent d’est apporte des nuages bien noirs.
C’est
sous la pluie que nous passons notre dernière journée à Ittoqqortoormiit. Le
Pilersuisoq a été ravitaillé suite au passage du cargo au début du mois (les
fruits et légumes restent rares !). Approvisionnement, douches, plein
d’eau et de gasoil et dernières ballades sur cette merveilleuse terre.
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Feu d'artifice à Ittoqqortoormiit le 15 août, fin des vacances scolaires
©A.Launois
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