C’est
à Skagway, connue au moment de la ruée vers l’or, que nous embarquons à bord de
« Kluané », un petit voilier en aluminium, un Romanée (pour ceux et
celles qui connaissent).
Ce
voilier est arrivé ici il y a trois ans, en provenance de France
(Port-Camargue), via le Groenland et le passage du Nord-Ouest. Il connait donc
le froid et la glace !!
Pour
nous, venant d’Europe, quelques repères changent ici.
Les
volumes en gallons (3,8l.), les altitudes en pied (0,30m), les dimensions en
pied et inch (2,54 cm), la température en Fahrenheit (32°F = 0°C), les sondes
en Fathoms (1,82m), le balisage inversé (vert à bâbord et rouge à tribord), les
marées de type semi-diurne à inégalité diurne (il y a 2 pleines et basses mers
par jour, mais les hauteurs d’eau peuvent être très différentes d’une marée à
une autre dans la même journée). Il nous faut aussi une VHF américaine avec les
10 canaux météo.
D’autres
aspects nous rappellent notre Bretagne nord: L’amplitudes des marées de 5
à 8 m, les forts courants de 6 à 7 nœuds, voir plus dans certains passages avec
des barres à l’embouchures de certains fjords et rivières, et le brouillard
bien épais.
Le
sud-est de l’Alaska, frontalier avec la Colombie Britannique, est baigné par un
courant chaud en provenance du Japon, le Kouro-Shivo (comme le Gulf Stream chez
nous), qui apporte un certain
réchauffement en hiver et la création d’un épais brouillard en été.
La
navigation se fait dans les fjords, entres îles, îlots et rochers, à l’abri du
déferlement du Pacifique.
On
trouve ici la plus grande forêt pluviale tempérée du monde.
Les
totems, héritage culturel des peuples autochtones Tlingit, Harida et Tsimshian,
« poussent » dans les petits villages.
Ils
représentent le lien entre la nature et l’être humain, sculptés à même des
troncs d’arbre.
Danger isolé |
Attention aux arbres flottants |
Phoques |
Marsouin de Dall |
Phare d'Eldred Rock au milieu du Lynn Canal |