De
nombreux mouillages, plus d’une centaine, sont recensés et cartographiés dans
le Prince William Sound. D’accès quelquefois difficile et seulement à marée
haute, ils offrent le plus souvent une grande protection car complétement
fermés. Ça rappelle un peu ceux
d’Ecosses ou des Hébrides. Certains sont de véritables lagons avec une passe
étroite pour entrer.
Il
n’est pas toujours aisé de trouver des fonds de moins de 10 mètres. Les talus
sont impressionnants, de véritables falaises sous-marines de plusieurs dizaines
de mètres. On passe ainsi de 60 à 1 mètre 50 subitement au risque de s’échouer
sur un banc de sable ou une tête de moraine. Nous en faisons la désagréable
expérience, par chance à mi- marée montante. Il nous suffit de poser une ancre
traversière dans le talus avec l’annexe pour éviter d’être poussé plus à terre
avec le courant et d’attendre la montée de l’eau. Le sondeur graphique,
visualisant les fonds, nous apporte une aide
appréciable dans l’approche de nos mouillages et pour certains passages
(moraines dans vallées glacières).
Le
vent suit toujours le sens du fjord, du glacier vers le large ; alors
c’est toujours face à un vent très frais que nous nous approchons des glaciers.
La température baisse rapidement à proximité de ces masses de glaces et au
milieu des growlers vêlés par les glaciers. C’est l’occasion pour nous de
« pêcher » quelques gros glaçons pour notre glacière. Réfrigérateur
électrique inutile ici !!
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Il faut faire rentrer le growler dans la glacière !!! |
Nous naviguons
seuls dans cet immense sound. Nous voyons deux voiliers américains dans un
mouillage, croisons un voilier hollandais et une goélette italienne et
rencontrons un voilier français à Yakutat et deux équipages français dans le
port de Valdez. Alors nous échangeons sur nos connaissances communes, ces équipages
français qui sillonnent le Groenland, le Spitzberg, la Patagonie et l’antarctique
en quête de grands espaces sauvages loin des marinas !
Nous
sommes le plus souvent seuls dans les mouillages, quelquefois en compagnie de
bateaux de pêche, activité principale ici.
(Vous
comprenez pourquoi il m’est très difficile de naviguer sur les côtes françaises
ou Européennes en période estivale !!!)
Quand
il pleut, ça dure deux ou trois jours, ou plus, et de très fortes averses
s’abattent sur nous.
On
apprécie alors beaucoup notre poêle, surnommé le « Dragon », pour
sécher et chauffer le bateau.
On
comprend bien pourquoi ici les forêts sont qualifiées de
« pluviales » ou « pluvieuses ». La nature n’a pas le temps
de sécher !
Cette
forêt, très dense, aux arbres très hauts, est impénétrable (nos tentatives de
randonnées sont vite écourtées). Elle abrite de nombreux oiseaux et bien sûr les
ours bruns. Pour l’instant nous ne voyons que des traces de leurs passages.
En
cette période de l’année le brouillard et la brume sont fréquents. Les nappes
brumeuses donnent alors aux paysages de belles allures.
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L'ours brun |
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Grand héron (©A.Launois) |
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Pygargue à tête et queue blanche (©A.Launois) |
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(©A.Launois) |
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Gravelot semi palmé (©A.Launois) |
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Traces du passage de l'ours ! (©A.Launois) |
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Bécasseau minuscule (©A.Launois) |
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Macreuses brunes (©A.Launois) |
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Orque (©A.Launois) |
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Macareux cornu (©A.Launois) |
(©A.Launois)
(©A.Launois)
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Harles bièvres (©A.Launois) |
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Loutre et loutron |
(©A.Launois)
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Fulmar (©A.Launois) |
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Albatros à pieds noirs (©A.Launois) |
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Sterne (©A.Launois) |